Différentes plantes aquatiques sont présentes sur le bassin du Loiret. Certaines sont des espèces invasives, c’est-à-dire des espèces exotiques qui ont été introduites dans un milieu naturel puis s’y sont adaptées jusqu’à envahir ce milieu, au détriment des espèces locales. Les autres sont des espèces locales qui, pour certaines dans des conditions particulières, peuvent devenir également envahissantes.
Un impact négatif des espèces invasives sur la biodiversité
La présence d’espèces invasives en- traîne une homogénéisation du milieu et par conséquent une baisse importante de la biodiversité.
- En milieu aquatique, les espèces invasives modifient le milieu naturel. Elles peuvent aller jusqu’à couvrir les cours d’eau et rendre difficile les échanges d’oxygène (asphyxie du milieu).
- Leur éradication est généralement difficile car les plantes invasives sont particulièrement compétitives et leurs méthodes de reproduction très performantes.
Un inventaire des plantes invasives mené depuis 2013
Depuis l’été 2013, grâce à la mise en place d’un protocole par un stagiaire, la cellule d’animation du SAGE accompagnée des gestionnaires de terrain (le SMBL et l’ASRL) conduit un inventaire des plantes invasives présentes sur le territoire du SAGE.
Deux rivières sont concernées avec cependant des problématiques très différentes :
- le Dhuy a été colonisé par l’Hydrocotyle fausse renoncule (seul cas connu en rivière en Région Centre). Après une invasion importante, les actions de gestion par arrachage manuel semblent porter leurs fruits mais doivent être renouvelées tous les ans.
- le Loiret est quant à lui envahi par plusieurs espèces invasives : Egérie dense et Elodée de Nuttall. Du fait de la taille du cours d’eau et de la surface à gérer (70 ha), contenir l’invasion par des actions de gestion est impossible du fait du développement très rapide de ces plantes. A noter que le Loiret est également concerné par le développement de l’hydrocotyle fausse renoncule depuis 2021.
L’inventaire conduit permet de rendre compte des évolutions du milieu naturel d’une année sur l’autre et d’essayer de comprendre les facteurs permettant aux plantes invasives de prospérer.